A l’occasion d’un récent déménagement, on tombe souvent sur des cartons remplis de vieux souvenirs.
Parmi ceux-ci, le script original de John Bomb 001.
Afin de vous épargner les yeux avec certaines écritures en pattes de mouches et de vous éviter une série de convulsions, si vous êtes pointilleux avec l’orthographe, voici un condensé des idées abandonnées en cours de route:
- Lors de la Séquence du Gun barrel, James (oui, dans le tout premier jet) tire au bazooka sur le spectateur.
- Bronzant dans un transat, James affronte une horde de plongeurs à tuba surgit de l’eau. Il s’échappe en pédalo et envoie se faire dévorer par un requin (!!!) d’autres méchants qui essayaient de le rattraper avec un bateau pneumatique. Dans une autre mouture, John est poursuivi par numéro 5 et le Sergent Grytek. Ce dernier, alors frappé par numéro 5, clamera un « Ahh, je comprends pas… » qui sera aussi la dernière phrase de numéro 5 plus tard.
- Des membres du SPECTRE (c’est écrit sur leurs dos) font exploser un bâtiment important en Suisse.
- M annonce à John qu’il travaillera avec l’agent Kim Pfeifmer et l’agent TripleX/Trisomix. (Si la première, contraction/variation de Kim Basinger et de Michelle Pfeiffer, a gardé son nom jusqu’au bout, le deuxième lui est finalement devenu l’agent Pentazède. D’après Jean, ce serait la lettre Z à la puissance cinq et donc encore plus nul que TripleX).
- La réunion du spectre se déroule dans un grand immeuble avec un ascenseur futuriste. Numéro 5 avoue son échec d’avoir perdu une puce biologique et meurt en disant « Ahh, je comprends pas » faisant ainsi écho à la réplique de son bras droit, quelques scènes plus tôt.
- A la gare de Chagny ou Fontaines, un train s’arrête et John en descend pour rencontrer l’agent Pentazède.
- Voyant qu’aucune de ses armes ne vient à bout de John, le sergent Grytek s’exclame un « Ahh chiottes! » d’une vulgarité sans nom.
- Lors de l’interrogatoire de Kim par Karpov, il est fait mention d’une énucléation parmi les joyeusetés insoutenables de cette scène.
- Q révèle que l’on peut identifier l’agent Kim Pfeifmer (que John n’a toujours pas vu depuis le début du film!!!) grâce à un grain de beauté sur la fesse gauche. Ce dernier, choqué, lui demandera comment est-il au courant de ce moyen infaillible pour la reconnaitre. « Est-ce que je vous en pose des questions? Je le sais et puis c’est tout », répondra fermement un Q des plus glacial…
- Tandis que John et Penta, coincés devant la porte d’entrée, vitupèrent contre le garde qui a attrapé leur pizza, ce dernier salive bêtement en tenant la pizza dans ses mains.
- Venant d’être libérée à coup de débroussailleuse, Kim complimente John sur ses talents de jardinier. Ce dernier, très flegmatique, lui répond qu’il en a de nombreux autres…
- Dans une version alternative qui manque singulièrement de classe, John tire dans le genoux de Karpov avant de le balancer dans le vide.
- John sort un parchemin (!) où est écrit « license to kill » pour prouver à Karpov qu’il ne plaisante pas.
- Au moment de tomber dans le précipice, Karpov révèle d’une façon poignante à John qu’il est son père. « Et dire que je n’ai pas eu le temps de le connaître » ponctuera John, en larmes.
Ce n’est certes pas un chef d’œuvre de littérature (le nombre de fautes d’orthographes suffirait à enterrer définitivement la méthode d’apprentissage globale), mais il témoigne d’un film rédigé à douze mains et c’est tout ce qui compte. Avec le recul des années, mes passages préférés sont ceux rédigés par Samuel et Olivier qui ont des dialogues assez grandiloquents.
Vous pouvez télécharger le script en cliquant ici. Les plus courageux y trouveront un script pour une bande annonce inédite de John Bomb.